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Posted at January 6, 2014 — Features

Clever Cloud contribue au plan Cloud de l’État

Note: This article is in french only

En décembre dernier, nous avons été appelés à contribuer au Plan Cloud par OVH. Ce plan a pour objectif de guider le développement du secteur du Cloud en France et l'adoption de celui-ci par les entreprises françaises.

Nous avons tenté d'y répondre avec le plus grand soin 🙂

Bonne lecture!


Créée en aout 2010, Clever Cloud n’a cessé de croître pour atteindre aujourd'hui 8 collaborateurs. Composé à 80% de profils techniques, c’est à travers une forte volonté d’innovation que l’entreprise propose aujourd’hui une plateforme de cloud applicatif, permettant d’héberger de façon agnostique les applications (aujourd’hui sept langages de programmation sont supportés : php, java, scala, ruby, node.js, go, python…) codées par les développeurs.

Clever Cloud se positionne donc à la fois en tant qu’outil de productivité pour les développeurs, mais également comme un hébergeur d’application sécurisé et haute disponibilité pour entreprise.

1. Quels sont les enjeux liés au développement du cloud computing en France ? Quelles sont les opportunités de marché pour des entreprises françaises /européennes?

Souveraineté des informations et outils de production informatique des entreprises françaises et européennes

Selon nous, il s’agit avant tout de souveraineté des informations et des processus métiers des entreprises non seulement françaises, mais également européenes. Face à des offres de plus en plus avancés et compétitives par rapport à leurs solutions existantes, les entreprises en recherche d’innovation et de rationalisation de leur Système d’Information doivent mettre en balance une faible offre franco-européenne avec une offre bien plus dynamique outre-atlantique. Problème : cette dernière est soumise à des termes d’utilisation peu adaptés à nos entreprises, contraintes de mettre leurs données entre les mains des autorités américaines (cf le scandale PRISM et le mesures inhérentes au Patriot Act.)

L’indépendance énergétique

La France se place donc dans la position d’un État sans indépendance de ce que nous appelons l’énergie informatique. Ce terme auquel nous avons donné naissance nous permet de faire le parallèle entre l’énergie électrique, produite en majorité par notre industrie nucléaire, et l’utilisation de la valeur produite par le Cloud computing. Pour pousser le parallèle un peu plus loin, nous considérons un serveur connecté à Internet comme un puits de pétrole : il est une ressource qui doit être raffinée (installation de logiciels maintenance) et exploitée (développement, commerce et marketing) pour générer de la valeur. Ainsi, si l’on compare le parc Américain et Européen sur la base de serveur installés, il est clair que le vieux continent accuse un retard sur la notion d’infrastructure prête à l'emploi pour nos entreprises.

Un retard qui n’impacte pas seulement le secteur IT

Or, il s’avère que le Cloud est un véritable accélérateur de valeur, il assure un apport de fluidité dans les business existants : entre flexibilité ou rationalisation des coûts et gain de temps de provisionning de ressources informatiques, c’est l'ensemble du tissu économique français qui peut bénéficier des retombées du développement d’un tel axe stratégique. Plus encore, c’est un enjeu global de notre économie que de profiter de ces innovations plus rapidement afin de rester compétitive et attractive : ces outils permettent d’accélérer et de rester dans la courses pour notre industrie, il ne faut pas le voir comme une simple lubie des entreprises de l’IT. Il donc nécessaire qu’un pays comme la France soit en mesure de proposer à ses entreprises un choix diversifié de services Cloud, hébergé sur le sol français, avec une législation adaptée. La fuite des données des français et des entreprises vers les USA constituent un risque opérationnel fort pour notre économie.

2. Quelles sont les forces et faiblesses de l’écosystème français du cloud computing ?

Si l’on prend à titre d’exemple l’entreprise américaine Amazon, celle-ci dépense un budget de plusieurs centaines de millions de dollars par trimestre pour entretenir ses infrastructures. Avec un tel gigantisme au niveau de ses infrastructures, Amazon bénéficie donc d’économies d’échelle formidables. Qu’en est-il en France? Saurait-on mettre sur pied de telles infrastructures tout en restant compétitifs ? La réponse est non, bien sûr. D’où la nécéssité de d’avoir des acteurs du marché d’envergure européenne, afin de pouvoir répondre aux besoins du marché avec :

  • Une offre compétitive pour les entreprises françaises
  • Des acteurs du cloud dont la valeur est créée sur le territoire
  • Une re-localisation des impôts des acteurs du Cloud
  • Une offre à dimension internationale pour équilibrer notre balance économique
    Sans une envergure européenne, les perspectives de compétitivité sont réduites, dues en partie à un retard d’infrastructure fort.

Une des faiblesses notoires qui découle de cet état de fait, c’est le manque de patriotisme économique de nos entreprises. Les acteurs institutionnels n’ont pas su gagner la confiance des entreprises, parce que leurs offres tardives et peu diversifiées n’ont pas marqué les utilisateurs face aux offres innovantes de la concurrence. Les services Cloud étrangers bénéficient donc d’une aura sur le plan technique et d’usage aux yeux de nos entreprises, et ce malgré le risque inhérent à la délocalisation des données.

Un des freins que nous notons, c’est le manque de vision des entreprises françaises au sujet des NTIC. Internet est encore considéré comme un moyen de communication “virtuel”, et non comme un véritable outil de business. Il faut en finir avec cette vision d’Internet comme un “monde virtuel” : il représente aujourd’hui le principal moyen de communication et de vente de notre économie, et ce dans tout ce qu’il a de IRL (in real life).

Par ailleurs, nous sommes dans un pays où l’innovation existe. Portée en autres par beaucoup de petites structures, malheureusement complètement ignorées par les pouvoirs publics et les grosses sociétés. Que dire du scandale des deux cloud souverains ? Un résultat très médiocre en qualité, aucune innovation, et l’achat de technologies aux grandes corporations américaines (red hat, vmware…) plutôt que de créer de nouvelles technologies innovantes, et de créer un vrai produit innovant européen capable de rivaliser avec les concurrents étrangers.

La France doute perpétuellement de ses innovateurs, les entreprises françaises n’achètent pas ou peu de produits IT français, préférant la technologie “fiable” américaine. Il faut largement changer l’état d’esprit des français sur les produits de leur compatriotes : la France produit des services de qualités et innovants, il faut que les groupes français y attachent un intérêt.

3. Quelles actions pourraient conjointement être menées par l'Etat et/ou les organismes publics (BPI,…) et les acteurs privés pour :

Le Cloud apporte (et impose) une profonde modification des modèles des achats par structure publique. Habituée aux appels d’offres avec des contrats cadres sur 1, 2 ou 3 ans, cette dernière est tout sauf adaptée aux modèles économiques du Cloud. Le modèle d’achat de services Cloud (qu’ils soient IaaS, PaaS ou SaaS) peuvent être variables en fonction de la consommation (dimensionnement des infrastructure variables, achat de licence d’utilisation pour nouveaux utilisateurs dans le temps etc.). En conséquence, il est difficile pour les entreprises “Cloud” de calquer leur modèle économique sur la demande des contrats public. Un travail sur les modèles d’achats public pourrait dynamiser le secteur et donner plus de flexibilité à la puissance publique.

Par ailleurs, il est à noter que le terme “Cloud” souffre d’une perte de sens. Entre la notion de “Cloud privé” , de “Cloud maitrisé” ou tout simplement la réduction du terme à un simple service de stockage, il est devenu difficile faire faire revenir le sens premier ce terme au sein de nos clients et partenaires. Le Cloud consiste en l’attribution de services ou de ressources à la demande, avec une notion de paiement à la consommation. La notion d’infrastructure distante/délocalisée étant également présente. Le manque de cohérence des offres des Clouds souverains par rapport à leur objectifs initiaux a largement contribué à la confusion du public sur le terme “Cloud” en France. Le Cloud étant différent d’un service de stockage ou d’une simple virtualisation. Il faut favoriser la mutation des réseaux de revendeurs IT en les formant et leur donnant la capacité d’équiper le pays.

4.Quelles seraient les cibles à 5 ans pour mesurer le succès de ces actions?

Quelques marqueurs indiquent facilement le succès du cloud computing français à 5 ans :

  • L’émergence de nouveaux leaders issu du marché cloud (à travers la création de nouvelles entreprises, et non via le soutien de grands comptes dopés au financement public)
  • Une dynamisation de l’économie numérique française
  • L’apport d’une qualité de service accrue pour les entreprises française
  • La mise en avant internationale de certaines innovations
  • La rationalisation des couts IT dans les entreprises et la montée en gamme des services d’hébergement informatiques (a savoir, la fin d’un self-hosting de piètre qualité d’un Système d’Information complet).

Avec l’ensemble de ces points, le principe d’énergie informatique prend tout son sens. Aujourd’hui, il semble absurde d’avoir un “projet électricité” dans une entreprise pour gérer et provisionner la consommation électrique. Alors pourquoi faire de même avec les infrastructures informatiques, quand elles peuvent être hébergées de façon sécurisée, industrielle et provisionnées simplement en fonction des besoins et compétitives? Voici donc l’objectif que se doit d’atteindre la France : la conceptualisation d’offres compétitives à dimension européenne pour “muscler” les capacités IT de nos entreprises françaises : l'industrialisation de l’offre IT de la France.

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Clement Nivolle

Co-founder and "Chief Revenue Officer" at Clever Cloud. Clément was a developer, but he acquired new powers after being elected in a rather "sales" oriented role (losing short in 2010).

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